ORHANE | L'Observatoire Régional des Nuisances Environnementales 

EN SAVOIR PLUS

Le PRSE3 (Plan Régional Santé Environnement 3), au travers des fiches actions 1 (Consolider l’observation en santé-environnement et faciliter son utilisation par les décideurs ) et 2 (Caractériser les zones d’inégalités environnementales, socio-économiques et sanitaires) confirme l’intérêt de disposer d'une plateforme commune aux problématiques de la qualité de l'air et du bruit sur la Région Auvergne-Rhône-Alpes, afin de répondre au besoin d’une meilleure connaissance des co-expositions aux nuisances environnementales.

ORHANE offre ainsi une vision cartographique de l'exposition combinée au bruit et à la pollution atmosphérique.
Cette plateforme permet d’identifier et de hiérarchiser l'exposition du territoire aux nuisances Air et Bruit
et ainsi une meilleure prise en compte croisée des impacts environnementaux dans les plans d’actions.

Plus d’informations sur la page web dédiée au PRSE3

Les atouts d'ORHANE

ORHANE permet ainsi de valoriser les territoires non ou peu altérés à préserver, ou de repérer les zones à enjeux sur lesquelles il conviendrait d’agir en priorité.

La plateforme offre la possibilité :

L’outil peut ainsi accompagner l’élaboration de plans réglementaires régionaux et locaux (SRADDET, PPBE, PPA, PCAET, PDU, PLU(i)) ou contribuer au diagnostic environnemental de projets d’urbanisation ou d’aménagement du territoire. Il apporte également une information utile aux études sanitaires.

Les services de l’État (DREAL, DDT), les collectivités territoriales, les Agences d’Urbanisme, l’Observatoire Régional de la Santé, les gestionnaires d’infrastructures et les Caisses d’Allocations Familiales peuvent être amenés à utiliser les données d’ORHANE.

Les différents indicateurs d’exposition

Les Cartes

Un état air-bruit moyen :

Les cartes principales d’exposition (visibles au chargement des pages) caractérisent l’état moyen (annuel) de la co-exposition Air-Bruit en n’importe quel point de la région. L’intensité de la nuisance air-bruit est traduite par un indice se déclinant en 6 classes allant d’une « zone très peu altérée » en vert clair à une zone « hautement dégradée » en violet foncé. L’indice de co-exposition Air-Bruit présenté, résulte d’une moyenne entre le sous-indice Air et le sous-indice Bruit.

Cet état se base sur la représentation d’une année moyenne (calculée sur les 5 années écoulées) et caractérise ainsi l’exposition chronique des citoyens. Il ne représente pas l’exposition aiguë lors de situations particulières comme Atmo Auvergne-Rhône-Alpes peut la communiquer lors d’épisodes de pollution.

Un détail des sous-indices Air ou Bruit :

L'accès aux cartes des sous-indices Air ou bruit est également possible en consultant la liste des indicateurs . Elle permet d’identifier les situations dégradées sur l’un ou l’autre des sous-indices.
La carte de prévalence Air/Bruit correspondant à la différence entre le sous-indice Multi-bruit et le sous-indice Air, également disponible, permet de qualifier la thématique dominante (si indicateur=0 : Air=Bruit, si indicateur<0 : Air dominant, si indicateur>0 : Bruit dominant).

Les indicateurs d'exposition des populations et des établissements recevant des populations vulnérables ( ERPV )

ORHANE propose, sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, un croisement des niveaux d'exposition Air/Bruit avec :

  •   la localisation des populations résidentes estimées par bâtiment
  •   la localisation des établissements recevant des populations vulnérables (ERPV) (établissements de santé, recevant du jeune public ou des personnes âgées, établissements d'enseignement, établissements sportifs...).

  • L'exposition de la population par classe est calculée en sommant les populations estimées des bâtiments présents dans chaque classe.
    L'exposition des établissements est calculée en dénombrant le nombre d'établissement par classe. L'affectation d'une zone à un établissement s'effectue en croisant chaque bâtiment composant l'établissement, avec les zones de la carte ORHANE et en affectant la zone du bâtiment le plus exposé à l'ensemble de l'établissement.
    Ces indicateurs sont disponibles par commune et par EPCI.

    Les principales caractéristiques techniques

    A partir d’une base de données commune, des cartographies de la pollution atmosphérique et des cartographies du bruit sont générées, puis croisées pour former un indicateur unique.

    Pollution atmosphérique

    Quatre cartographies de la pollution atmosphérique sont prises en compte pour produire un indicateur Air :
    Une mise à jour a été effectuée en 2021, sur la partie rhonalpine et en 2022 sur la partie auvergnate.
    La météorologie prise en compte est celle de l'année 2017, les trafics sont ceux de l'année 2017 ou 2018 et les émissions des autres secteurs d'activités sont les derniers disponibles au moment de la réalisation de la carte : 2017.

    A partir de ces cartes, un indicateur Air est calculé, en chaque point géographique, en convertissant les données de chaque cartographie en indicateur pouvant varier de 1 à 6, puis en prenant le maximum des quatre indicateurs.
    Un indicateur supérieur ou égal à 5 correspond à un dépassement réglementaire.

    Bruit

    Trois cartographies du bruit sont prises en compte pour produire un indicateur Bruit :

    A partir de ces trois cartes, un indicateur multi-exposition Bruit (non-réglementaire) est alors calculé, en chaque point géographique, en convertissant les données de chacune des trois cartographies en un indicateur tenant compte de la différence de gêne entre les sources (routières, ferroviaires, aériennes).
    Cet indicateur est basé sur les nouvelles lignes directrices OMS relatives au bruit dans l'environnement d'octobre 2018.
    Cette notice, disponible également dans l'onglet "Documentations", détaille la façon dont est calculé l'indicateur multi-bruit.

    Le résultat de cet indicateur de multi-exposition est ensuite projeté sur une échelle de 1 à 6. L’indice 5 correspond à des niveaux de gêne équivalente (référence route) supérieurs à 70 dB(A). C’est à partir de cette valeur qu’on dépasse les valeurs limites (exprimées en façade des bâtiments) introduites par l’art. L572-6 du Code de l’environnement (notion de Points Noirs du Bruit)


    Les deux cartographies d’indicateur Air et Bruit sont enfin croisées pour produire un indicateur air-bruit compris entre 1 et 6, en calculant en chaque point la moyenne de l’indicateur Air et de l’indicateur Bruit.

    Le tableau suivant récapitule l'ensemble des seuils pris en compte par classe, pour chaque polluant et pour l'indicateur Bruit, et les modes d'agrégation des indicateurs.

    Une harmonisation, des améliorations et une ouverture vers d'autres thématiques à venir

    En 2023, les travaux consisteront en :